Depuis que j'ai lancé les stages de résilience pour les victimes de harcèlement moral et de stress, les personnes intéressées m'ont posé une question : comment distinguer si, au travail, une personne est victime de harcèlement moral ou de stress ? Quel stage doivent-elles donc choisir pour mieux s'en sortir car il correspond mieux à leur situation ?
Mon travail avec les victimes de harcèlement moral dans l'entreprise et le milieu familial, à l'occasion des colloques que j'organise pour L'Atelier Européen ainsi que lors des coachings que je réalise avec des victimes, m'a permis de faire le distingo.
Des critères permettent de se rendre compte de la différence.
- Le harcèlement moral se caractérise par l'emprise d'un persécuteur qui se focalise sur la victime afin de la dévaloriser puis de la détruire.
- Les défauts de management, les organisations qui privilégient la compétition féroce ou qui ont créé un système relationnel basé sur la loi de la jungle, les entreprises ou les services dont le dirigeant est un caractériel grave, peuvent favoriser l'émergence de harceleurs qui seront alors soutenus par leur hiérarchie. Le harcèlement moral devient ainsi un mode de management. Il s'exercera dans ces cas sur une personne isolée, sur un groupe de personnes, voire sur tous les salariés de l'entreprise : dès que l'occasion se présente, chacun persécute son prochain pour se tailler sa propre place et, en plus, pour se faire bien voir.
- Les entreprises en restucturation, les entreprise au climat social dégradé, les entreprises qui mettent des objectifs de rentabilité pratiquement inaccessibles, etc, sont plutôt des entreprises où se développe les stress. Les facteurs de stress sont nombreux : conditions de travail, ambiance générale mauvaise, direction qui ne sait pas où elle va et qui entraine les salariés dans sa dérive, etc.
Pour savoir si vous êtes plutôt victime de harcèlement moral caractérisé ou de stress, un entretien de coaching peut vous aider à discerner la différence. Tout le monde n'a pas la même sensibilité ni la même résistance au stress. Certaines personnes ont même besoin de stress positif pour avancer sinon elles ont tendance à se réfugier dans la passivité.
Mais dès que vous ne tenez plus le choc sur le plan émotionnel à cause de ce qui se passe à votre travail, il ne faut pas crier au harcèlement tout de suite. Certes vous êtes en souffrance. Cela ne veut pas dire que vous êtes harcelé. Peut-être ne supportez-vous pas la façon de fonctionner de votre entreprise ou du service où vous êtes. Peut-être que votre dirigeant vous stresse parce que lui-même est complètement perdu, j'ai déjà vu de tels cas lors de mes coachings en entreprise.
N'hésitez pas à faire appel à un oeil extérieur et, surtout, ne restez pas seul.
A bientôt.
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