Pages

mercredi 11 septembre 2013

FEMMES EXCEPTIONNELLES : OLYMPE DE GOUGES

Après un long silence sur ce blog, j’inaugure une nouvelle chronique sur les femmes exceptionnelles qui ont jalonné l’Histoire et que beaucoup d’entre nous ne connaissent pas. 


Olympe de Gouges, femme révolutionnaire guillotinée en 1973 pendant la Terreur à cause de son opposition avec le sanguinaire Robespierre est bientôt "panthéonisable" car elle est la Top 1 de la liste proposée par les associations féministes à ce vénérable monument pour que l'on y transfère ses restes. 




Tout le monde parle d'elle comme d'une féministe innovante mais on oublie souvent qu'elle a été guillotinée en raison de ses convictions non pas religieuses mais politiques et de sa liberté d'expression.

Et pas seulement parce qu'elle était une femme... Elle était en réalité une femme politique à part entière, à la plume acérée, polémiste, journaliste et auteur de nombreuses pièces d'un théâtre de critique sociale qui eut beaucoup de succès à son époque. Cela n'était pas pour plaire à ces messieurs qui gouvernaient le monde en n'aimant pas qu'on les critique...


Voila quelques extraits de textes méconnus que publia Olympe de Gouges et qui lui valurent la guillotine parce que ce n'était pas politiquement correct d'affirmer tout ça à son époque.  

Dans le "Postambule" qui conclut sa célèbre Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, Olympe de Gouges osa écrire : 

Postambule

Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers ; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n'est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l'usurpation. L'homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. O femmes ! Femmes, quand cesserez-vous d'être aveugles ? Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la révolution ? Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé. Dans les siècles de corruption vous n'avez régné que sur la faiblesse des hommes. Votre empire est détruit ; que vous reste-t-il donc ? La conviction des injustices de l'homme. La réclamation de votre patrimoine, fondée sur les sages décrets de la nature ; qu'auriez-vous à redouter pour une si belle entreprise ? Le bon mot du Législateur des noces de Cana ? Craignez-vous que nos Législateurs français, correcteurs de cette morale, longtemps accrochée aux branches de la politique, mais qui n'est plus de saison, ne vous répètent : femmes, qu'y a-t-il de commun entre vous et nous ? Tout, auriez-vous à répondre. S'ils s'obstinent, dans leur faiblesse, à mettre cette inconséquence en contradiction avec leurs principes ; opposez courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de supériorité ; réunissez-vous sous les étendards de la philosophie ; déployez toute l'énergie de votre caractère, et vous verrez bientôt ces orgueilleux, non serviles adorateurs rampants à vos pieds, mais fiers de partager avec vous les trésors de l'Être Suprême. Quelles que soient les barrières que l'on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n'avez qu'à le vouloir. Passons maintenant à l'effroyable tableau de ce que vous avez été dans la société ; et puisqu'il est question, en ce moment, d'une éducation nationale, voyons si nos sages Législateurs penseront sainement sur l'éducation des femmes.
Les femmes ont fait plus de mal que de bien. La contrainte et la dissimulation ont été leur partage. Ce que la force leur avait ravi, la ruse leur a rendu ; elles ont eu recours à toutes les ressources de leurs charmes, et le plus irréprochable ne leur résistait pas. Le poison, le fer, tout leur était soumis ; elles commandaient au crime comme à la vertu. Le gouvernement français, surtout, a dépendu, pendant des siècles, de l'administration nocturne des femmes ; le cabinet n'avait point de secret pour leur indiscrétion ; ambassade, commandement, ministère, présidence, pontificat, cardinalat ; enfin tout ce qui caractérise la sottise des hommes, profane et sacré, tout a été soumis à la cupidité et à l'ambition de ce sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la révolution, respectable et méprisé.

Dans son plaidoyer pour se défendre devant le Tribunal Révolutionnaire où on ne lui accorde même pas d'avocat, Olympe est obligée de se défendre toute seule et écrit autant aux juges qu'à ses bourreaux. Cet écrit a été conservé par l'Histoire.  

Plaidoyer d’Olympe de Gouges,
rédigé avant sa comparution devant

le Tribunal révolutionnaire

EXTRAITS

TRIBUNAL redoutable, devant lequel frémit le crime et l’innocence même, j’invoque ta rigueur, si je suis coupable ; mais écoute la vérité :
L’ignorance et la mauvaise foi sont enfin parvenues à me traduire devant toi : je ne cherchais pas cet éclat. Contente d’avoir servi; dans l’obscurité, la cause du peuple, j’attendais avec modestie et fierté une couronne distinguée que la postérité seule peut donner, à juste titre, à ceux qui ont bien mérité de la patrie. Pour obtenir cette couronne éclatante, il me fallait sans doute être en butte à la plus noire des persécutions ; il fallait encore plus : il me fallait combattre la calomnie, l’envie, et triompher de l’ingratitude. Une conscience pure et imperturbable, voilà mon défenseur.
Pâlissez, vils délateurs ; votre règne passe comme celui des Tyrans. Apôtres de l’anarchie et des massacres, je vous ai dénoncés depuis longtemps à l’humanité : voilà ce que vous n’avez pu me pardonner.
Vieux esclaves des préjugés de l’ancien régime, valets gagés de la cour, républicains de quatre jours, il vous sied bien d’inculper une femme née avec un grand caractère et une âme vraiment républicaine ; vous me forcez à tirer vanité de ces avantages, dons précieux de la nature, de ma vie privée et de mes travaux patriotiques.
Les taches que vous avez imprimées à la nation française ne peuvent être lavées que par votre sang que la loi fera bientôt couler sur l’échafaud. En me précipitant dans les cachots, vous avez prétendu vous défaire d’une surveillante, nuisible à vos complots. Frémissez, Tyrans modernes ! Ma voix se fera entendre du fond de mon sépulcre. Mon audace vous met à pis faire ; c’est avec le courage et les armes de la probité que je vous demande compte de la tyrannie que vous exercez sur les vrais soutiens de la patrie.
Et vous, Magistrats qui allez me juger apprenez à me connaître ! Ennemie de l’intrigue, loin des systèmes, des partis qui ont divisé la France au milieu du choc des passions, je me suis frayé une route nouvelle ; je n’ai vu que d’après mes yeux ; je n’ai servi mon pays que d’après mon âme ; j’ai bravé les sots, j’ai frondé les méchants et j’ai sacrifié ma fortune entière à là révolution. (...)
Robespierre m’a toujours paru un ambitieux, sans génie, sans âme. Je l’ai vu toujours prêt a sacrifier la nation entière pour parvenir à la dictature ; je n’ai pu supporter cette ambition folle et sanguinaire, et je l’ai poursuivi comme j’ai poursuivi les tyrans. La haine de ce lâche ennemi s’est cachée longtemps sous la cendre, et depuis, lui et ses adhérents attendaient avec avidité le moment favorable de me sacrifier à sa vengeance. (…)
Les lois républicaines nous promettaient qu’aucune autorité illégale ne frapperait les citoyens ; cependant un acte arbitraire, tel que les inquisiteurs, même de l’ancien régime, auraient rougi d’exercer sur les productions de l’esprit humain, vient de me ravir ma liberté, au milieu d’un peuple libre.
À l’art 7 de la Constitution, la liberté des opinions et de la presse n’est-elle pas consacrée comme le plus précieux patrimoine de l’homme ? Ces droits, ce patrimoine, la Constitution même, ne seraient-ils que des phrases vagues, et ne présenteraient-ils que des sens illusoires ? Hélas ! J’en fais la triste expérience...

FEMMES EXCEPTIONNELLES : MERE TERESA, PRIX NOBEL DE LA PAIX

Après un long silence sur ce blog, j’inaugure une nouvelle chronique sur les femmes exceptionnelles qui ont jalonné l’histoire et que beaucoup d’entre nous ne connaissent pas. 

LE DISCOURS DE MERE TERESA A OSLO POUR SON PRIX NOBEL
DE LA PAIX EN 1979
Extraits

 Nous allons dire ensemble :
« Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix.
Afin que là où il y a de la haine, je puisse apporter l'amour ;
là où règne le mal, je puisse apporter l'esprit de pardon ;
là où est la discorde, je puisse apporter l'harmonie ;
là où est l'erreur, je puisse apporter la vérité ;
là où il y a le doute, je puisse apporter la foi ;
là où il y a le désespoir, je puisse apporter l'espérance ;
là où il y a les ténèbres, je puisse apporter la lumière ;
là où règne la tristesse, je puisse apporter la joie ;
Seigneur, faites que je cherche plutôt
à réconforter qu'à être réconforté ;
à comprendre qu'à être compris ;
à aimer qu'à être aimé ;
car c'est en s'oubliant soi-même que l'on trouve ;
en pardonnant qu'on est pardonné ;
en mourant qu'on s'éveille à la vie éternelle. Amen ! »

Je suis heureuse de recevoir le prix Nobel au nom des pauvres

      Et aujourd'hui, lorsque j'ai reçu ce prix — dont, personnellement, je suis indigne —, et ayant approché la pauvreté d'assez près pour être à même de comprendre les pauvres, je choisis la pauvreté de nos pauvres gens. Mais je suis reconnaissante, je suis très heureuse de le recevoir au nom des affamés, des nus, des sans-logis, des infirmes, des aveugles, des lépreux, de tous ces gens qui ne se sentent pas voulus, pas aimés, pas soignés, rejetés par ta société, ces gens qui sont devenus un fardeau pour la société et qui sont humiliés par tout le monde. (...)

Nos pauvres gens, nos splendides gens, sont des gens tout à fait dignes d'amour. Ils n'ont pas besoin de notre pitié ni de notre sympathie. Ils ont besoin de notre amour compréhensif, ils ont besoin de notre respect, ils ont besoin que nous les traitions avec dignité. Et je pense que nous faisons là l'expérience de la plus grande pauvreté ; nous la faisons devant eux, eux qui risquent de mourir pour un morceau de pain. Mais ils meurent avec une telle dignité !

      Je n'oublierai jamais l'homme que j'ai ramassé un jour dans la rue. Il était couvert de vermine, son visage était la seule chose propre. Et cependant cet homme, lorsque nous l'avons amené à notre mouroir, a dit cette phrase : « J'ai vécu comme une bête dans la rue, mais je vais mourir comme un ange, aimé et soigné. » Et il mourut merveilleusement bien. Il s'en alla dans sa maison, chez Dieu, car la mort n'est pas autre chose que de rentrer chez soi, dans la maison de Dieu. C'est parce qu'il avait éprouvé cet amour, parce qu'il avait eu le sentiment d'être désiré, d'être aimé, d'être quelqu'un pour quelqu'un, que, dans ses derniers instants, il a ressenti cette joie dans sa vie.(...)

Aimer les autres jusqu'à en avoir mal

      Je n'oublierai jamais le petit enfant qui m'a donné une merveilleuse leçon. Les enfants avaient entendu dire, à Calcutta, que la Mère Teresa n'avait pas de sucre pour les enfants. Or une petit garçon hindou, de 4 ans, rentra à la maison et dit à ses parents : « Je ne veux pas manger de sucre pendant trois jours. Je veux donner mon sucre à Mère Teresa. » Combien un petit enfant peut-il manger ? Après trois jours, ses parents l'amenèrent chez moi et je vis ce petit Il pouvait à peine prononcer mon nom. Il aimait d'un grand amour ; il aimait à en avoir mal.

     Et voici ce que je vous propose : nous aimer les uns les autres jusqu'à en avoir mal. Mais n'oubliez pas qu'il y a beaucoup d'enfants, beaucoup d'enfants, beaucoup d'hommes et de femmes qui n'ont pas ce que vous avez. Souvenez-vous de les aimer jusqu'à en avoir mal.
      Il y a quelque temps — cela peut vous sembler très étrange — j'ai recueilli une petite fille dans la rue. Je pus voir sur son visage que cette enfant avait faim. Dieu sait depuis combien de jours elle n'avait pas mangé ? Je lui ai donné un morceau de pain. Et la petite fille se mit à manger ce pain miette par miette. Et comme je lui disais : « Mange ce pain », elle me regarda et dit : « J'ai peur de manger ce pain parce que j'ai peur d'avoir de nouveau faim quand il sera fini. » Telle est la réalité.

Le partage dans l'amour

      Et puis il y a encore cette grandeur des pauvres. Un soir, un monsieur vint chez nous pour nous dire : « Il y a une famille hindoue de huit enfants qui n'a pas eu à manger depuis longtemps. Faites quelque chose pour eux. » J'ai pris du riz et je m'y suis rendue immédiatement. Et j'ai trouvé là cette mère et ces visages de petits enfants, leurs yeux brillants de réelle faim. Elle me prit le riz des mains, le divisa en deux parts et sortit. Lorsqu'elle revint, je lui demandai : « Où êtes-vous allée ? Qu'avez-vous fait ? » Et l'une des réponses qu'elle me fit fut : « Ils ont aussi faim. » Elle savait que ses voisins, une famille musulmane, étaient affamés. Qu'est-ce qui m'a le plus surpris ? Non pas qu'elle ait donné le riz, mais ce qui m'a le plus étonnée c'est que, dans sa souffrance, dans sa faim, elle savait que quelqu'un d'autre avait faim. Et elle avait le courage de partager ; et elle avait l'amour de partager.

      Et c'est cela que je vous souhaite : aimer les pauvres. Et ne jamais tourner le dos aux pauvres. Car, en tournant le dos aux pauvres, vous vous détournez du Christ. Parce qu'il s'est fait lui-même l'affamé, le misérable, le sans- logis, afin que vous, comme moi, ayez l'occasion de l'aimer.

Si je restais ici toute la journée et toute la nuit, vous seriez étonnés par les merveilles que font les gens pour partager la joie de donner. C'est pourquoi je prie Dieu pour vous, afin qu'il apporte la prière dans vos foyers et que le fruit de cette prière soit, en vous, la conviction que, dans les pauvres, se trouve le Christ. Et, alors, vous croirez vraiment, vous commencerez d'aimer ; puis vous aimerez tout naturellement et vous essayerez de faire quelque chose. Tout d'abord dans votre propre maison, puis chez votre voisin, dans le pays où vous vivez et dans le monde entier.



lundi 9 septembre 2013

Appel pour la paix en Syrie - URGENT ! Mobilisez-vous pour parvenir à 1 million de signatures !

Le Coaching Ethique relaie la pétition mondiale de l'ONG en ligne AVAAZ pour parvenir à la paix dans un pays en grande difficulté actuellement : la SYRIE. 

A l'attention du Président américain Obama et du président iranien Rohani:
En tant que citoyens du monde horrifiés par le massacre d'innocents en Syrie, nous vous appelons à mettre de côté vos différences et vous retrouver pour vous engager sur la voie diplomatique et rapprocher les parties belligérantes de la table des négociations pour obtenir un cessez-le-feu et la paix. Vous êtes dans une position unique pour aider à mettre en place cette solution. Il faut une nouvelle diplomatie ambitieuse. Nous vous appelons à la mettre sur pied pour commencer à sauver des vies.

SIGNEZ LA PETITION en ligne d'Avaaz : UNE SOLUTION POUR LA SYRIE en cliquant sur ce lien : 



Voici le texte qui explique la situation et qui a été publié sur le site AVAAZ, 




"Il y a quelques semaines les enfants de cette photo ont été assassinés à l'arme chimique dans leur sommeil, mais il semble que le monde les ait déjà oubliés et se perde dans un débat sans fin entre soit des frappes américaines, soit ne rien faire... Mais il y a aujourd'hui une lueur d'espoir pour une voie pacifique qui mette fin à ces massacres. 

La guerre sanglante en Syrie s’est nourrie des rivalités entre l’Iran, principal soutien de Bachar El Assad, les Etats-Unis et leurs alliés respectifs. Mais la dernière attaque chimique a changé la donne et leurs discours: le nouveau président iranien, plus modéré, a condamné l’utilisation des gaz et Obama a annoncé être prêt à travailler avec "tout le monde" pour résoudre le conflit. Interpellons ces deux dirigeants pour qu’ils s’installent enfin à la table des négociations et fassent dialoguer les parties belligérantes avant que d’autres vies ne soient prises. 

En ce moment même, les bruits de bottes résonnent au niveau mondial à propos de la Syrie mais si nous sommes suffisamment nombreux à dire aux présidents Rohani et Obama que le monde souhaite une diplomatie active, nous pouvons mettre fin au cauchemar de milliers d'enfants syriens terrifiés à l'idée de nouvelles attaques au gaz. Nous n'avons pas de temps à perdre. Cliquez maintenant pour vous joindre à l'appel -- quand nous atteindrons un million de signataires, nous remettrons notre pétition directement aux deux présidents."

La solution prônée par AVAAZ rejoint l'appel pour la paix de la Syrie qui a été lancé par le Pape François plusieurs fois notamment sur Tweeter où le pape a publié entre autres ce Tweet déchirant : "Plus jamais la guerre ! Plus jamais la guerre !". 

Le Pape a lancé un appel au monde entier et pas seulement aux Catholiques

Le samedi 7 septembre 2013, des millions de Chrétiens dans le monde ont prié et jeûné pour la paix à la suite de l'appel lancé par le Pape François qui a fait une veillé de prière à Rome en ce sens samedi soir. 


Le pape François a lancé samedi 7 septembre un vibrant appel à "travailler pour la paix et la réconciliation" et à mettre fin à la guerre qui est "toujours une défaite de l'humanité".




Je vous recopie aussi quelques articles de l'actualité récente pour faire le point sur ce dossier. 


Le pape prie pour la paix en Syrie

Le pape est arrivé samedi soir à 19h sur la place Saint-Pierre pour présider la grande journée de prière pour la paix en Syrie et dans le monde, en présence de dignitaires des autres confessions chrétiennes et de responsables de l'islam. La foule continuait à affluer au soleil couchant sur la place Saint-Pierre où avaient déjà pris place quelque 50.000 personnes, de toutes les origines dont beaucoup de religieux.

La prière du "Veni Creator" a retenti, puis l'icône de la Vierge de Rome, "Salus Populi Romani", a été amenée en procession, lors de cette cérémonie très solennelle. Le pape, simplement vêtu tout de blanc, s'est incliné devant l'icône, l'air très grave.

Le pape a mobilisé samedi les catholiques du monde entier pour une journée de jeûne et de prière contre toute solution militaire en Syrie, en élargissant son appel à toutes les confessions et aux non-croyants. "Que s'élève fortement sur toute la Terre le cri de la paix!": le pape argentin avait exhorté ainsi le milliard de catholiques, les autres chrétiens, les fidèles de toutes les autres religions et les athées à s'associer à ce geste fort.

Le message du pape relayé dans le monde entier

De Bagdad à Jérusalem, de Bombay à Buenos Aires, de Washington à Paris, de l'Afrique à l'Asie, tout ce que l'Eglise compte de responsables ont relayé le message énergique de François, dans des sermons, des messages téléphoniques et sur les réseaux sociaux. L'initiative a reçu le soutien des patriarches du Moyen-Orient, unis par leur inquiétude d'une extension de la guerre en Syrie et d'une poussée islamiste.

Le pape s'oppose à toute idée de frappes, envisagées par la France et les Etats-Unis, estimant qu'elles aggraveront les massacres et ne pourront être limitées. François a adressé une lettre aux responsables du G20 qui étaient réunis cette semaine à Saint-Pétersbourg, leur demandant "du fond du coeur" de renoncer à toute option militaire en Syrie. (LE FIGARO.FR le 7 septembre 2013)


La croisade du pape François pour la paix

Le Souverain Pontife a invité les fidèles à prier «pour que cessent tout de suite la violence et la dévastation en Syrie».
Le pape François ne désarme pas. Dimanche, à Rome, il a appelé à poursuivre la lutte pour la paix en Syrie mais aussi pour la stabilité de tout le Moyen-Orient. «L'engagement continue», a-t-il lancé devant une place Saint-Pierre noire de monde, où il avait présidé, samedi soir, une veillée de prière couronnant une journée de jeûne demandée à tous les catholiques du monde pour éviter la guerre.
«Je vous invite à continuer à prier, a-t-il martelé dimanche, pour que cessent tout de suite la violence et la dévastation en Syrie et qu'on travaille avec un engagement renouvelé pour une solution juste au conflit fratricide.» Sans oublier le Liban pour qu'il «continue à être un modèle du vivre-ensemble», l'Irak pour que cesse «la violence sectaire» mais aussi «pour le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens». Et pour l'Égypte pour que «musulmans et chrétiens» travaillent «ensemble» à la paix civile.
Prenant à partie les fidèles présents, François a appelé chacun à «payer de sa personne» pour «dire non»: «Dire non à la haine fratricide et aux mensonges dont on se sert, dire non à la violence sous toutes ses formes ; dire non à la prolifération des armes et à leur commerce illégal.»

«Que se taisent les armes!»

Samedi soir, devant une foule estimée à 100.000 personnes, lors d'une prière longue de quatre heures, le pape François avait lancé: «Je voudrais demander au Seigneur, ce soir, que nous, chrétiens, frères des autres religions, chaque homme et chaque femme de bonne volonté crie avec force: la violence et la guerre ne sont jamais la voie de la paix! Que chacun s'applique à regarder au fond de sa conscience et écoute cette parole: sors de tes intérêts qui atrophient le cœur, dépasse l'indifférence envers l'autre qui rend le cœur insensible, vaincs tes raisons de mort et ouvre-toi au dialogue, à la réconciliation!... Que se taisent les armes! La guerre marque toujours l'échec de la paix, elle est toujours une défaite pour l'humanité.» (LE FIGARO.FR le 8 septembre 2013)
Syrie: le pape François dénonce les "guerres 
commerciales pour vendre des armes"

Le pape François a réaffirmé dimanche sa ferme opposition à la guerre en Syrie, dénonçant la "prolifération" des guerres pour vendre des armes et appelant les responsables à "une juste solution au conflit fratricide." 
C'est une prise de position encore plus forte que celle de la veille. Devant une foule particulièrement dense qui remplissait la place Saint-Pierre dimanche pour assister à la prière de l'Angelusle pape François a à nouveau dénoncé les intentions de déclaration de guerre à la Syrie. Le pape argentin a dénoncé les "guerres commerciales pour vendre des armes" et "la prolifération" de celles-ci, appelant les responsables à "une juste solution au conflit fratricide". Il a également demandé aux chrétiens de "renoncer" et de "combattre le mal", en "payant de leur personne". 

"Cela implique, entre autres, de dire non à la haine fratricide et aux mensonges dont on se sert, à la violence sous toutes les formes, à la prolifération des armes et à leur commerce illégal", a-t-il lancé. S'interrogeant sur les raisons des conflits comme en Syrie, il a évoqué en s'écartant de son texte "la guerre commerciale pour vendre des armes". 

"L'engagement continue" pour la Syrie, a-t-il ordonné aux chrétiens: "Allons de l'avant avec la prière et les oeuvres de paix! Je vous invite à continuer à prier pour que cessent immédiatement la violence et les dévastations! Et pour que l'on travaille avec un engagement renouvelé à une juste solution au conflit fratricide". 

Le pape a remercié chrétiens et non-chrétiens pour leur vaste participation à la longue veillée de prière qu'il a présidée la veille pendant quatre heures, à laquelle étaient présents des petits groupes syriens musulmans et chrétiens, et pour la mobilisation dans les églises du monde entier. Il a demandé par ailleurs deprier pour le Liban voisin de la Syrie, afin qu'il "trouve la stabilité désirée et continue à être un modèle de coexistence" entre communautés et religions. Il a cité aussi l'Egypte, théâtre d'un conflit entre les Frères musulmans et le pouvoir, "afin que tous les Egyptiens, musulmans et chrétiens, s'engagent à édifier ensemble la société pour le bien de la population toute entière". 
L'Irak, secouée par des attentats très meurtriers, doit faire aussi l'objet des prières des chrétiens "pour que la violence sectaire cède le pas à la réconciliation". Il a enfin demandé de s'unir dans la prière "pour le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, pour qu'il progresse avec détermination et courage". 

Le pape François a lancé un appel au monde entier samedi pour conjurer la guerre en Syrie, "défaite de l'humanité", demandant à "ceux qui sont appelés à gouverner les nations" à choisir la voie de la paix, sans toutefois citer nommément les Etats-Unis et la France. Le Vatican s'oppose à toute idée de frappes, estimant qu'elles aggraveront les massacres et qu'une guerre régionale en serait le résultat. François avait adressé une lettre aux responsables du G20 à Saint Pétersbourg. (L'EXPRESS avec AFP). 

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/syrie-le-pape-francois-denonce-les-guerres-commerciales-pour-vendre-des-armes_1279599.html#AsgID5I18d6MUgQI.99 

On peut visionner la vidéo de moins d'1 mn sur le site de l'Express pour avoir une idée de l'ambiance à la veillée de prière samedi soir à Rome avec 70 000 personnes et voir le Pape dénoncer la guerre dans son vibrant appel dire oui à la paix, un appel que le Pape François lance à "chacun de nous, du plus petit au plus grand jusqu'à ceux qui sont appelés à gouverner les nations". 

L'APPEL DU PAPE FRANÇOIS POUR LA PAIX EN VIDÉO LE 4 SEPTEMBRE 2013 AFIN D'INVITER A PRIER POUR LA PAIX LE SAMEDI 7 SEPTEMBRE (Durée : 1 mn 40)


"Que le cri de la paix s'élève puissamment par toute la terre"

"Samedi prochain, nous vivrons ensemble une journée spéciale de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde entier. Je renouvelle l'invitation faite à toute l'Eglise à vivre intensément cette journée, et, dès maintenant, j'exprime ma reconnaissance aux autres frères chrétiens, aux frères des autres religions et aux hommes et aux femmes de bonne volonté qui voudront s'unir, dans les lieux et de la manière qui leur conviennent, à ce moment. J'exhorte en particulier les fidèles romains et les pèlerins à participer à la veillée de prière, ici, sur la place Saint Pierre à 19h, pour demander au Seigneur de nous accorder le grand don de la paix. Que le cri de la paix s'élève puissamment par toute la terre". PAPE FRANÇOIS


SIGNEZ LA PÉTITION en ligne d'Avaaz : UNE SOLUTION POUR LA SYRIE en cliquant sur ce lien :