Le Workplace Bullying Institute (WBI) a réalisé en 2007 avec l’aide de Zogby, le plus grand institut de sondages américain, un grand sondage national sur le harcèlement moral au travail, une chose qui n'a jamais été faite réellement et de façon aussi détaillée en France où l'on a très peu de chiffres.
Basé sur un échantillon représentatif de la population adulte américaine composé de 7740 personnes, ce sondage a été la première étude sur le harcèlement moral au travail ou « bullying », jamais effectuée aux Etats-Unis.
Ses résultats donnent une idée de l’ampleur du problème aux USA où il n’existe pas de loi spécifique contre le harcèlement moral, contrairement à la France.
Les USA répriment le harcèlement sexuel et une autre forme de harcèlement (« harassment ») basé sur les discriminations (sexe, race, religion, handicap), mais pas le harcèlement moral comme en France où la loi de modernisation sociale de 2002 a fait du harcèlement moral un délit.
L’étude est intéressante car bien qu’en France la loi réprime donc le harcèlement moral, les spécialistes s’accordent à dire que nous avons tout de même 2 millions de Français victimes de harcèlement moral dans notre pays. Si la loi française était réellement dissuasive, ce chiffre ne serait pas aussi important.
De plus, très peu de victimes sont parvenues jusqu’à présent à obtenir gain de cause rapidement devant les tribunaux, les procès au Pénal prennent des années et vont jusqu’à la Cour de Cassation.
On peut espérer que le durcissement de la Cour de la Cour de Cassation en faveur des victimes depuis 2009, à cause des suicides en série survenus dans nombre d’entreprises françaises, permettra à davantage de cas d’être résolus plus vite.
Ce qui est intéressant dans tous ces chiffres américains, c’est la réaction des entreprises qui ne savent pas gérer les cas de harcèlement moral, ainsi que la terreur panique des collègues qui refusent de soutenir la victime harcelée par peur de perdre eux-mêmes leur emploi.
En France aussi il est très difficile à une victime d’obtenir des attestations de ses collègues sur ce genre de sujets litigieux… d'où la difficulté de gagner en Justice, du moins au Pénal, alors qu'aux Prud'hommes il existe quelques moyens de s'en sortir.
A l’heure où les entreprises françaises vont vraiment devoir trouver des réponses préventives au harcèlement moral, il est devient utile de se pencher sur la réaction des très pragmatiques entreprises américaines qui, dans ce domaine-là, ne sont pas du tout à la hauteur.
Après avoir donné un bref résumé de certains des chiffres du WBI dans un post précédent, j’ai choisi aujourd’hui de vous donner le détail des recherches de cet organisme qui fait autorité en la matière et qui milite depuis plus de 10 ans en faveur d’une loi américaine contre le harcèlement moral, avec peu de résultats il faut tout de même le dire.
Les Américains étant déjà bombardés de procès à tout bout de champ, les entreprises ne doivent pas être favorables à une telle loi, tout en ne sachant pas comment gérer les cas de harcèlement de toute façon.
Les chiffres du sondage WBI-Zogby de 2007
Echantillon représentatif de la population américaine
Tout d’abord, le sondage WBI-Zogby de 2007 révèle que 37% des salariés américains ont subi ou subissent actuellement du harcèlement moral au travail, ce qui correspond au chiffre de 54 millions de personnes aux Etats-Unis.
De plus, 12% des salariés américains ont été témoins de harcèlement moral.
Donc, au total, 49% des salariés américains ont été touchés par le phénomène du harcèlement moral au travail (victimes et témoins).
Parmi les 37% de victimes, 24% subissent un harcèlement moral actuel, 13% ont été harcelés dans le passé.
· La réaction des employeurs au harcèlement moral : 18% empirent la situation, 44% ne font rien et 32% essayent d’aider.
· La majorité des harceleurs sont des supérieurs hiérarchiques (72%) et des hommes (60%), les femmes harceleurs sont 40%.
· La majorité des victimes sont des femmes : 57%.
· 62% des employeurs ignorent le problème.
· 45% des victimes souffrent de problèmes de santé reliés au stress que cause le harcèlement moral : 39% souffrent d’anxiété, d’attaques panique et de dépression diagnostiquée médicalement ; des cas de syndrome post-traumatique sont également fréquents chez les victimes : 30% chez les femmes et 21% chez les hommes.
· Les femmes harceleurs harcèlent en majorité des femmes (71% des cas), tandis que les hommes harcèlent en majorité les hommes (54%).
· Le harcèlement moral est 4 fois plus important aux Etats-Unis que les discriminations au travail. Selon ce sondage, le harcèlement basé sur les discriminations d’après la définition juridique américaine, ne représente que 20% des cas, contrairement au véritable harcèlement moral selon la définition française qui représente 80% des cas.
· 40% des victimes n’ont jamais parlé de leur harcèlement moral à leur employeur.
· Seulement 3% des victimes poursuivent leur employeur en Justice (normal, la loi US ne leur est pas favorable).
· En outre, 64% des victimes perdent leur emploi sans raison à l’issue d’un harcèlement moral.
Les autres chiffres du WBI
Crise économique aux USA : le harcèlement moral en augmentation depuis la crise
Etude de juin 2009 réalisée sur le site WBI par sondage express sur 454 victimes qui ont répondu.
· Pour 27,5% des personnes interrogées, le harcèlement moral a empiré depuis le début de la crise, c’est-à-dire depuis septembre 2008 (date officielle du début de la crise selon les Etats-Unis). Ce harcèlement est devenu plus abusif, plus sévère, plus fréquent.
· Pour 22%, le harcèlement moral a commencé en septembre 2008 ou juste après.
· Pour 72% cependant, le harcèlement moral avait déjà commencé avant septembre 2008.
· Pour 37%, leur employeur avait des problèmes économiques liés à la crise.
On constate donc une augmentation de 49,5% du harcèlement moral parmi les 454 victimes interrogées par WBI aux USA depuis la crise.
Ne rien faire ou trahir : les réactions des employeurs et des collègues face au harcèlement moral aux USA
Etude WBI 2008, réalisée sur 400 personnes ayant visité le site WBI et répondu au sondage express.
La nature humaine étant identique en profondeur quels que soient les continents, il est intéressant de voir comment les entreprises et les collègues réagissent face à une victime harcelée.
En France il y a deux ans, le responsable RH d’une grande entreprise française qui avait mis en place un Observatoire des risques psychosociaux avec un numéro vert pour les victimes de harcèlement moral m’a confié : « Quand une personne se plaint de harcèlement moral au travail, nous faisons une enquête et, si ce qu’elle affirme est vrai, nous prenons des mesures : la victime est mutée ailleurs. »
Encore quelque peu naïve à l’époque j’ai demandé : « Et pourquoi vous ne mutez pas le harceleur ? C'est lui le responsable... »
Réponse : « On ne peut pas désavouer le management ».
L’accord national interprofessionnel de mars 201 sur le harcèlement moral et la violence au travail dont l’application devient obligatoire, va-t-il changer ces comportements ou bien au contraire les pérenniser ?
On ne traite pas le problème, on déplace la victime et on laisse le harceleur continuer sur ses agissements sur d’autres victimes…
Mais comme dit le WBI : « Bullies are too expensive to keep. » Les harceleurs coûtent trop cher pour qu’on les garde dans l’entreprise… Cet organisme conseille un rappel à l’ordre suivi d’un coaching ou d’une thérapie et si cela ne donne rien, c’est le harceleur qui doit être sanctionné… mais pas la victime...
Pourtant, en France, ce n'est pas comme cela que ça se passe...
La réponse du DRH français avec son "on mute la victime ailleurs", correspond exactement aux résultats du WBI sur l’avenir professionnel des victimes et la probabilité qu’elles perdent leur emploi (voir mon post précédent).
Voila pourquoi je pense que les autres résultats du WBI sont pertinents eux aussi pour la France.
Quand à la réaction des collègues, que je vous laisse découvrir dans le sondage WBI de 2008 ci-dessous, la crise est mondiale et donc la peur de perdre son emploi dépasse les frontières.
La 1ère question de l’étude permet au WBI de donner sa définition du harcèlement moral en entreprise pour bien déterminer si les personnes qui répondent sont ou on des victimes.
Question : Avez-vous vécu au travail des mauvais traitements répétés tels que : sabotage par d’autres personnes qui empêchent le travail d’être fait, abus verbal, comportements menaçants, intimidation ou humiliation ?
Réponse : oui à 95%. La presque totalité des personnes interrogées par l’étude WBI étaient des victimes de HM, les autres étant des témoins.
En effet, les personnes qui visitent le site WBI sont des victimes en recherche d'aide, de conseils et de soutien (le WBI propose du coaching et diverses sources d'information aux victimes). Au passage, elles répondent aux sondages express...
Et 75,8% des victimes interrogées ont informé leur employeur du HM subi.
L’attitude de l’employeur aux USA
Question : Qu’a fait votre employeur quand il a été mis au courant du HM exercé à votre encontre ?
· 1,7% des employeurs ont mené une enquête objective et équitable, et protégé la victime, avec des conséquences négatives pour le harceleur.
· 6,2% des employeurs ont mené une enquête objective et équitable, avec des conséquences négatives pour le harceleur mais pas de sécurité pour la victime.
· 8,7% ont mené une enquête non objective, non-équitable ou inappropriée, et qui n’a eu aucune conséquence pour le harceleur ou la victime.
· 31% ont mené une enquête non objective, non-équitable ou inappropriée, qui n’a eu aucune conséquence pour le harceleur, mais la victime a ensuite subi des représailles pour avoir osé se plaindre à son employeur.
· 12,8% des employeurs n’ont rien fait, ils ont ignoré le reporting de la victime sur son harcèlement moral ; pas de conséquences pour le harceleur, ni pour la victime.
· 15,7% des employeurs n’ont rien fait, la victime a subi des représailles pour s’être plainte du harcèlement moral à son employeur, mais elle a conservé son emploi.
· 24% des employeurs n’ont rien fait, la victime a subi des représailles pour s’être plainte du harcèlement moral à son employeur et elle a perdu son emploi.
En synthétisant les chiffres des réponses ci-dessus, on constate que :
· 53% des employeurs n’ont rien fait pour arrêter le HM quand ils l’ont su.
· 71% des employeurs ont exercé des représailles sur la victime qui a osé en parler.
· Dans 40% des cas, les victimes ont considéré que l’enquête de l’employeur n’était pas objective ni équitable.
· Seulement 2% des victimes ont considéré l’enquête comme étant objective et équitable.
· Se plaindre à leur employeur de subir du harcèlement moral a amené 24% des victimes à perdre leur emploi.
· Les harceleurs présumés n’ont été punis que dans 6,2% des cas.
Le WBI a constaté que les victimes se sont plaintes à leur entreprise de 2 façons différentes :
· Par écrit, de manière formelle, à leur management ou à leur Direction des ressources humaines : 50,7%
· De manière informelle : 44,8%
· (Ne sait pas : 4,5%)
En comparaison, dans l’enquête nationale de 2007 réalisée sur un échantillon représentatif de la population américaine par le WBI, seulement 15% des victimes se sont plaintes formellement à leur employeur et 3% seulement sont allées en Justice, dans un pays, les USA, où il n’existe pas de loi contre le harcèlement moral au travail(« bullying »).
Il existe aux USA des lois contre les discriminations et contre le harcèlement sexuel, mais rien contre le « bullying ». (Voir ci-dessus, je me répète mais c'est pour bien cadrer le sujet).
En comparaison avec les rares chiffres français disponibles, notamment ceux de l’INRS dans l’étude réalisée sur 140 patients de la consultation de souffrance au travail à l’Unité de pathologie professionnelle de l’hôpital de Garches :
· 50% des victimes sont allées en Justice.
· Seulement 2 d’entre elles (et pas 2%, mais bien 2 victimes sur les 140 interrogées !) ont obtenu un jugement favorable, mais l’employeur a fait appel.
· Les autres victimes ont été déboutées et ont-elles-mêmes fait appel.
L’attitude des collègues de la victime aux USA
Dans 95% des cas, les collègues ont été des témoins directs du harcèlement moral subi par la victime.
74% des harceleurs ont mobilisé des collègues contre la victime, pour la harceler avec eux, 26% des harceleurs ont agi seuls.
Question : Qu’ont fait vos collègues en réponse au harcèlement moral ?
· 0,8% des collègues se sont regroupés pour confronter le harceleur et ils ont ainsi stoppé le harcèlement.
· 7,1% des collègues ont donné des conseils à la victime.
· 28,4% ont apporté du soutien moral ou social.
· 15,7% n’ont rien fait et n’ont pas aidé la victime ni le harceleur.
· 13,2% ont pris leurs distances volontairement, isolant ainsi la victime.
· 4,8% ont suivi les ordres du harceleur, qui demandait que l’on isole la victime.
· 12,9% des collègues ont trahi la victime auprès du harceleur, tout en faisant semblant de rester les amis de la victime.
· 14,7% des collègues se sont publiquement mis du côté du harceleur et se sont ligués avec lui contre la victime.
· (2,5% des réponses : ne sait pas.)
En comparaison avec les rares chiffres français disponibles, notamment ceux de l’INRS dans l’étude réalisée sur 140 patients de la consultation de souffrance au travail à l’Unité de pathologie professionnelle de l’hôpital de Garches :
· 50% des victimes sont allées en Justice.
· Seulement 2 d’entre elles (et pas 2%, mais bien 2 victimes sur les 140 interrogées !) ont obtenu un jugement favorable, mais l’employeur a fait appel.
· Les autres victimes ont été déboutées et ont-elles-mêmes fait appel.
L’attitude des collègues de la victime aux USA
Dans 95% des cas, les collègues ont été des témoins directs du harcèlement moral subi par la victime.
74% des harceleurs ont mobilisé des collègues contre la victime, pour la harceler avec eux, 26% des harceleurs ont agi seuls.
Question : Qu’ont fait vos collègues en réponse au harcèlement moral ?
· 0,8% des collègues se sont regroupés pour confronter le harceleur et ils ont ainsi stoppé le harcèlement.
· 7,1% des collègues ont donné des conseils à la victime.
· 28,4% ont apporté du soutien moral ou social.
· 15,7% n’ont rien fait et n’ont pas aidé la victime ni le harceleur.
· 13,2% ont pris leurs distances volontairement, isolant ainsi la victime.
· 4,8% ont suivi les ordres du harceleur, qui demandait que l’on isole la victime.
· 12,9% des collègues ont trahi la victime auprès du harceleur, tout en faisant semblant de rester les amis de la victime.
· 14,7% des collègues se sont publiquement mis du côté du harceleur et se sont ligués avec lui contre la victime.
· (2,5% des réponses : ne sait pas.)
(Je mets en gras les chiffres des comportements qui me choquent le plus... le reste, la lâcheté, peut au moins se comprendre même si elle est atroce également).
Pour résumer :
· Dans 46% des cas, les collègues ont abandonné la victime.
· Dans 15% des cas, ils l’ont eux aussi agressée.
· Dans 16% des cas, ils n’ont rien fait.
· Cependant, dans 36% des cas, les collègues ont fait quelque chose de positif en faveur de la victime, mais cela reste limité à du soutien moral.
· Dans moins de 1% des cas seulement, la solidarité entre collègues a permis de stopper le harcèlement.
Selon 55% des victimes, c’est la peur qui a empêché leurs collègues d’agir réellement en leur faveur.
Pour résumer :
· Dans 46% des cas, les collègues ont abandonné la victime.
· Dans 15% des cas, ils l’ont eux aussi agressée.
· Dans 16% des cas, ils n’ont rien fait.
· Cependant, dans 36% des cas, les collègues ont fait quelque chose de positif en faveur de la victime, mais cela reste limité à du soutien moral.
· Dans moins de 1% des cas seulement, la solidarité entre collègues a permis de stopper le harcèlement.
Selon 55% des victimes, c’est la peur qui a empêché leurs collègues d’agir réellement en leur faveur.
Ma conclusion sur ces chiffres pour les victimes: ne comptez sur personne au sein de l'entreprise si vous êtes la cible de harcèlement moral.
Ainsi, vous saurez à quoi vous en tenir, vous n'espèrerez pas en vain et vous ne serez pas déçu.
Vous aurez alors l'énergie de vous concentrer sur autre chose au lieu de vouloir à tout prix qu'on vous aime...
Ma conclusion pour les entreprises : fermer les yeux n'apporte rien ! Des collaborateurs ayant un tel manque de loyauté envers leur prochain pourront-ils rester loyaux envers l'entreprise quand arrivent les mauvais jours ?
Les entreprises qui ne n'encouragent pas la loyauté et qui récompensent la traitrise se préparent un avenir fort sombre... Si les gens se trahissent tous entre eux, où est la cohésion d'équipe ? Et ne vous étonnez pas si un jour, quelqu'un vendra les secrets de l'entreprise aux concurrents...
Chez Airbus par exemple... comment le système informatique a-t-il été saboté, faisant ainsi prendre des années de retard à Airbus par rapport à Boeing ? Y avait-il du harcèlement moral chez Airbus et une ambiance de trahison générale ? Je l'ignore, mais je me pose des questions...
Les autres explications données par les victimes aux comportements de leurs collègues, tels que décrits dans les réponses à la question précédente du WBI :
· Selon 23,7% des victimes : les collègues ont fait leur choix délibérément entre le bien et le mal.
· Selon 12% des victimes : les collègues ont fait ce qu’ils pensaient que les MANAGERS attendaient d’eux.
· Selon 2,3% des victimes : les collègues ont fait ce qu’ils pensaient que la VICTIME attendait d’eux.
· Selon 0,3% des victimes : les collègues ont fait ce que la victime leur a explicitement demandé de faire.
· Selon 54,7% des victimes : les collègues ont agi par peur personnelle, qu’ils aient ou non reconnu cette peur.
Le comportement humain est la clé de la performance managériale. On ne peut pas encourager la perversion dans l'entreprise. Cela finit par coûter très cher.
A bientôt.
Bonjour
RépondreSupprimerMerci de cette étude;
Que voulez vous dire, quand vous indiquez qu'en France il existe des possibilités d'avoir gain de cause aux prud'hommes ?
Merci
Cher Devinette 33, voulez-vous me poser une colle ?
RépondreSupprimerJe ne suis pas avocat et je n'ai pas le droit de donner des conseils juridiques.
Cependant, par expérience, je sais qu'il existe des astuces juridiques permettant à un salarié harcelé d'avoir des compensations financières, voire de gagner aux Prud'hommes pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, et ceci dans les cas où le HM finit par un licenciement manu militari et abusif (ce qui est la majorité des cas, vous l'avez lu en chiffres sur le blog).
On n'a pas forcément besoin de prouver le HM, il suffit de prouver le licenciement sans cause réelle et sérieuse par un faisceau de présomptions, même sans les témoignages des collègues qui sont quasiment impossibles à obtenir, vous comprenez pourquoi.
De plus, comme on dit, mieux vaut une bonne négociation qu'un mauvais procès qui dure des années et qui finira par la condamnation de l'employeur au pénal au cas où le HM existe vraiment.
Si l'on est sûr de son bon droit, et que l'on a des cerificats médicaux de la médecine du travail par exemple, il vaut mieux négocier en passant ou non par les Prud'hommes selon les cas, plutôt que d'aller au procès pénal.
C'est autant l'intéret du salarié que celui de l'employeur de négocier au lieu de passer des années en procédures.
De plus, le nouvel ANI permet à tout salarié qui s'estime victime de HM de faire appel à un médiateur.
Dans ce cas, je conseille d'avoir à ses côtés à la fois un coach spécilaisé et un bon avocat, afin d'estimer ensemble quelle est la meilleure stratégie pour défendre la victime.
Tout dépend aussi si l'entreprise soutient ou non le harceleur, et de quelle forme de HM il s'agit : HM par un pervers isolé ou HM managérial voire stratégique.
J'espère que ces informations vous auront été utiles et qu'elles sont la bonne réponse à votre "devinette" !
Sophie Soria-Glo, coach certifié, Le nouveau Coaching Ethique